Ses «Gaza Stories» ont connu un vif succès et de nombreux prix dans plusieurs festivals internationaux depuis 2019. Avec son équipe de cinéastes et de journalistes, Iyad Alasttal a réalisé plus de 250 films qui racontent «l’autre visage de Gaza», son pays natal qu’il n’a que peu quitté. L’association Presse Emblème Campagne (PEC) pour la protection des Journalistes vient de lui remettre son Prix 2024 au Château de Ferney-Voltaire, le 20 novembre dernier.
Gaza, «c’est surtout deux millions d’habitants qui vivent, travaillent, font, agissent», dont «il voulait montrer la vie quotidienne», rappelle-t-il à l’Orangerie du château du philosophe des Lumières, à Ferney-Voltaire. Tout un symbole dans ce monument historique de la tolérance qui a reçu le soutien du Ministère de la Culture pour la remise du Prix PEC.
Collaborateur et fixeur pour plusieurs médias français et la Télévision Suisse Romande, depuis le début de la guerre en 2023, Iyad Alasttal est aujourd’hui réfugié en France avec sa famille, depuis février dernier, après avoir passé cinq mois sous les bombes et avoir été ciblé par une frappe israélienne dans la ville de Rafah, au sud de bande de Gaza.
Il livre ici à Radio Zones un témoignage fort de la vie des journalistes palestiniens qui travaillent encore aux prix de risques inouïs. 150 sont déjà morts tués par l’armée israélienne depuis plus de 400 jours de conflit. «Un bilan sans précédent» selon la PEC, en un laps de temps si court, qui souligne que la résolution 1738 adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU condamne les attaques délibérées contre les professionnels des médias.
Interview : Jean Musy
Technique : Cyril Cailliez
|
Iyad Alasttal et Blaise Lempen
© Jean Musy / 2024
|