Et la Nature ? Réflexions d’un peintre de Robert Hainard
En 1943, Robert Hainard publie son premier ouvrage Et la Nature, Réflexions d’un peintre. Un essai philosophique où il s’interroge sur la nature. Il la sait menacée. Il considère la peinture et plus généralement l’art, comme un moyen de communier avec elle et de l’appréhender. Très tôt passionné de peintures rupestres paléolithiques, il se méfie de « la révolution néolithique caractérisée par l’invention de l’agriculture et de l’élevage », comme le remarque Ivo Rens. Conscient des conséquences de la surpopulation sur la nature, il dénonce la propagande nataliste alors en cours en Occident et amorce une réflexion sur la remise en question de la croissance.
Ed. Hesse,
1994
Robert
Hainard
(1906-1993)
Mardi 14 avril 2015
Connu comme peintre, sculpteur, graveur sur bois, le genevois Robert Hainard, né en 1906, fut aussi philosophe, naturaliste et écrivain. Son oeuvre artistique est consacrée principalement à la faune sauvage. Il est l’un des pionniers de l’Union internationale pour la protection de la nature (1948), devenue l’Union pour la conservation de la nature (1958). Il acquiert une renommée internationale avec Les Mammifères d’Europe, au lendemain de la seconde guerre mondiale.
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2014
Quel est l'impact sur le vivant
de la société industrielle ?
Comme philosophe et historien des sciences et du développement, Jacques Grinevald s’interroge sur l’impact de la mondialisation de la société industrielle sur le vivant et la face de la Terre. Avec La Biosphère de l'Anthropocène. Climat et pétrole, la double menace - repères transdisciplinaires (1824-2007), il brosse une véritable « genèse de cette problématique mondiale », comme nous le rappelle ici son collègue Ivo Rens. De la dérive climatique à la prochaine fin du pétrole, de l’explosion démographique à l’érosion de la biodiversité, Jacques Grinevald y relève les défis lancés à la survie de notre espèce.
Ed. Georg,
2007
Jacques
Grinevald
(1846-)
Mardi 12 août 2014
L’historien et philosophe français d’origine alsacienne, Jacques Grinevald, travaille de façon pluri- et trans-disciplinaire sur la crise écologique mondiale depuis la Grande Guerre et sur le concept de «décroissance». Ses recherches questionnent la notion même de révolution industrielle. Il vit à Genève, où il a mené l’essentiel de sa carrière scientifique.
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François Alphonse Forel
Un Vaudois pionnier de l'océanographie des lacs
Le Léman, monographie limnologique de François Alfonse Forel, ouvrage monumental en trois volumes paru de 1892 à 1902, fonde la science qui étudie la biologie et l’écologie des lacs. Le naturaliste s’est notamment intéressé aux seiches du Léman, soit les variations du niveau du lac, qu’il attribue à la pression atmosphérique. Pour Ivo Rens, François Alfonse Forel est un des précurseurs du concept d’écosystème. Aujourd’hui, un institut universitaire genevois consacré aux sciences de l’environnement porte son nom, ainsi qu’une montagne du Groenland.
Ed. Nabu Press,
2010
François
Alphonse
Forel
(1841-1912)
Mardi 13 mai 2014
Né à Morges (Vaud/Suisse), dans une famille de notables, François Alfonse Forel s’est intéressé très jeune à la science. Diplômé en médecine, sans toutefois pratiquer, il se tourne vers l’enseignement et la recherche. Naturaliste par passion, c’est un pionnier de l’étude des lacs, fondant ainsi une nouvelle discipline par l’étude comparative des lacs entre eux. Il est aussi le premier à lancer des ballons-sondes et à étudier les glaciers.
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Pour un catastrophisme éclairé
Quand l'impossible est certain, de Jean-Pierre Dupuy
Pour un catastrophisme éclairé signé en 2002 par Jean-Pierre Dupuy est fondé sur une approche, principalement épistémologique, c’est-à-dire relative aux conditions de la connaissance que nous pouvons nous faire des menaces qui pèsent sur nos sociétés industrielles, sur l’espèce humaine et, plus généralement, sur le vivant. Pour Ivo Rens, cette approche a aussi « de fortes composantes éthiques et politiques et une ambition métaphysique. Mais elle s’organise essentiellement en fonction des réflexions de l’auteur sur la théorie de la décision ».
Ed. Le Seuil,
2002
Jean-Pierre
Dupuy
(1941-)
Mardi 18 février 2014
Ingénieur de formation, épistémologue et philosophe, Jean-Pierre Dupuy a passé par Polytechnique et l’Ecole des Mines, avant d’enseigner à l'Université Stanford, en Californie. Membre de plusieurs académies françaises, diffuseur de la pensée d’Ivan Illich notamment, il a « davantage médité sur les sciences sociales et la vertigineuse dialectique de l’équilibre de la terreur, que sur la problématique de l’évolution ou celle de la biodiversité », nous précise Ivo Rens. Il s’intéresse aussi aux effets pervers des nanotechnologies, « un possible tsunami technologique à venir » selon lui.
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2013
La philosophie zoologique
ou le principe de l’évolution des espèces
Pour comprendre Lamarck, il faut saisir le contexte intellectuel de son temps. Ivo Rens nous en donne ici quelques clés de lecture et remet les mots à leur place. Champion de la classification des espèces, le chevalier de Lamarck y mit un ordre naturel, c’est-à-dire généalogique, là où traditionnellement régnait l’anthropocentrisme. C’est ce qu’on appelle le transformisme. Comme le souligne Rens, la caractéristique fondamentale de Lamarck a été de faire du temps, dans sa dimension géologique, une composante fondamentale du vivant. Zoologie philosophique est un grand texte et Lamarck toujours à la page. Ne dénonçait-il pas dans un ultime ouvrage que « l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable » ? Non, on n’est pas au Sommet de la Terre à Rio, mais à Paris, au début du XIXe siècle.
Ed. Flammarion,
1994
Mardi 08 octobre 2013
Ecouter :
Jean-Baptiste de Lamarck
inventeur de la biologie et premier
naturaliste à la conscience écologique
Lamarck est l’un des inventeurs du mot « biologie », nous rappelle Ivo Rens. « Il est le premier à avoir fait une théorie du vivant ne dérogeant pas aux lois physiques, et entrepris ce que l’on appellera ultérieurement le transformisme ou l’évolution. Son livre, Philosophie Zoologique (1809), présente sans doute la palette la plus large des apports de Lamarck aux sciences de son temps. » Ses réflexions sur l’habitabilité et l’inhabitabilité de notre globe nous surprennent par l’actualité de sa pensée.
Ed. Flammarion,
1994
Jean-
Baptiste
de Lamarck
(1744-1829)
Mardi 10 septembre 2013
Qui était ce chevalier de Lamarck, de son vrai nom Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet ? Un célèbre naturaliste français, un précurseur de la météorologie, un attardé des Lumières qui traversa la Révolution française et l’Empire, un géologue de génie. Il est à l’histoire des sciences du vivant, ce que Galilée fut aux sciences physiques, avec son cortège d’incompréhension et de jalousie de la part de ses pairs. Ivo Rens nous démontre ici que Lamarck fut non seulement « le fondateur de la biologie et du transformisme, mais encore l’un des pères fondateurs de la prise de conscience écologique parmi les naturalistes ».
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Du darwinisme social à l’eugénisme
ou comment on a dénaturé l’oeuvre de Darwin
Née sous la plume du théoricien anarchiste Emile Gauthier, l’expression « darwinisme social » est bien étrangère à l’auteur de De L’origine des espèces. En fait, la doctrine a été développée par le philosophe Herbert Spencer, sur l’idée de « sélection des plus aptes ». Elle aboutit plus tard à « l’eugénisme » de Francis Galton, un biologiste et anthropologue, cousin germain de Darwin. Cette vision d’améliorer l’espèce en empêchant « la prolifération des individus tarés » fut exploitée au XXe siècle jusqu’en Allemagne nazie, aux Etats-Unis et même en Suisse, avec le retrait forcé des enfants de nomades Jenisch à leurs familles ou leur stérilisation forcé, comme en Suède.
Ed. UltraLetters,
2013
Mardi 09 avril 2013
Ecouter :
Charles Darwin
une personnalité remplie de légendes autour
de la théorie de l’évolution des espèces
Scientifique chevronné, aux intérêts multiples, Darwin vécut dans la bourgeoise victorienne. Son œuvre est immense. De l’origine des espèces, son texte le plus connu, fut écrit et publié dans l’urgence. Contrairement à la confusion souvent entretenue, Darwin n’a jamais dit que l’homme descend du singe, mais qu’ils ont l'un et l'autre une origine commune. Rappelons encore, comme le souligne ici Ivo Rens, que sa « perception du vivant comme absolument dépendant des aliments et de l’habitat fournis parcimonieusement par l’environnement, est un des fondements de la science écologique en formation ».
Ed. UltraLetters,
2013
Charles
Robert
Darwin
(1809–1882)
Mardi 12 mars 2013
Fils d’un médecin et financier et petit-fils d’Erasmus Darwin, un des précurseurs de l’évolutionnisme, le naturaliste anglais Charles R. Darwin était aussi théologien et géologue de formation. Son voyage scientifique de cinq ans autour du monde sur le Beagle le rendit célèbre. Il publie en 1859 son ouvrage majeur : De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie, paru trois ans plus tard en français.
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2012
Cosmos, essai d’une description
physique du monde d'Alexandre Humboldt
Humboldt a rédigé de méticuleuses descriptions de ses voyages qu’il publie dans des dizaines de volumes. A la fin de sa vie, il s’attèle à Cosmos, un monumental ouvrage qui fait le tour des connaissances de l’époque sur les phénomènes terrestres et célestes. En fait un résumé de ses conférences. Il souhaite ainsi nourrir la curiosité intellectuelle de ses contemporains et leur démontrer l’importance pratique de la recherche scientifique. Dans cette émission, Ivo Rens nous révèle comment l'ouvrage et l'oeuvre d'Humboldt participent à la constitution de la science écologique.
Ed. Utz,
2000
Alexandre
Humboldt
(1769-1859)
Mardi 13 novembre 2012
Issu d’un père prussien et d’une mère française, l’ingénieur des mines allemand, naturaliste, géographe et explorateur, Alexandre de Humboldt est célèbre pour ses expéditions au long cours tant en Amérique qu’en Sibérie. Il a été membre associé de l’Académie des Sciences française et Président de la Société de Géographie de Paris.
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Les catastrophes écologiques de François Ramade
Tremblements de terre, tsunamis, inondations, éruptions volcaniques sont des catastrophes dites naturelles, qui excluent a priori toute intervention ou responsabilité humaine. Pour François Ramade, il faut aller plus loin et s’interroger si derrière la catastrophe, loin d’évoquer la fatalité, il n’y a pas aussi un facteur humain déterminant. D’où son postulat de catastrophe écologique.
Une passionnante analyse qui revisite l’histoire géophysique récente de la planète. L’ouvrage Les catastrophes écologiques, publié il y a 25 ans, reste pourtant d’une brûlante actualité.
Ed. McGraw Hill,
Paris 1987
François
Ramade
(1934-)
Vendredi 14 septembre 2012
François Ramade est professeur émérite d'écologie à l'Université Paris-Sud 11 (Orsay). Pionnier européen de l'écotoxicologie, il s’est notamment consacré aux effets masqués des pesticides et autres polluants organiques, particulièrement dans les eaux littorales et continentales.
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Le Principe Responsabilité de Hans Jonas
Hans Jonas rédige son livre en pleine guerre froide, qui fait écho à l’ouvrage du marxiste allemand Ernst Bloch, Le principe espérance. Jonas réfléchit à comment trouver une réponse aux problèmes que pose la civilisation technicisée, notamment les problèmes environnementaux. Ivo Rens nous en donne ici une relation dans son texte idéologique et philosophique.
Ed. Champs
Flammarion,
1998
Hans Jonas
(1903-1993)
Vendredi 13 avril 2012
Historien et philosophe allemand de l’écologie, Hans Jonas fut l’élève des philosophes Husserl et Heidegger et du théologien Rudolf Bultmann. Partisan du sionisme, il quitte l’Allemagne à l’arrivée des nazis pour l'Angleterre, puis la Palestine, où il combat dans la Brigade juive sous commandement britannique. Il participe ensuite à la campagne d’Italie et à l’occupation de l’Allemagne, avant de rejoindre à nouveau la Palestine, où il prend part aux combats pour l’indépendance d’Israël.
Il quitte définitivement Israël pour enseigner au Canada et aux Etats-Unis en 1950. Il se tourne alors vers la philosophie de la biologie. Il se fait particulièrement remarquer comme éthicien pour l’âge technologique, grâce à son ouvrage Le Principe responsabilité, devenu un vrai bestseller.
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De l'économie politique
à l'écologie politique de Bertrand de Jouvenel
En 1957, en pleine guerre froide, quelques mois après la crise de Suez et l’écrasement de l’insurrection de Budapest par les chars soviétiques, l’économiste et biologiste Bertrand de Jouvenel prononce une conférence au Japon, où il utilise le premier les termes "d’écologie politique". Il en tirera la même année un article prémonitoire : De l’économie politique à l’écologie politique, que nous présente ici Ivo Rens.
Ed. Fayard
1976
Bertrand de
Jouvenel
(1903-1987)
Vendredi 10 février 2012
Journaliste et homme politique français, membre du Parti radical. Bertrand de Jouvenel se rapprocha dans les années 1930 des milieux nationalistes et même adhéra au Parti du Peuple Français (PPF) de Doriot de 1936 à 1938. Toutefois, il rompit avec ce dernier lors des accords de Munich qu’il désapprouva, il hésita entre le régime de Vichy et la Résistance, puis se réfugia en Suisse en septembre 1943 et se consacra désormais à l’économie et aux sciences sociales. Il devint dès 1957, selon Ivo Rens, « un pionnier méconnu de l’écologie politique » et de la prospective.
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2011
La Biodiversité, l'avenir du vivant de Patrick Blandin
Quels sont les enjeux de la protection des espèces et des milieux
naturels pour l'avenir de la biosphère et des hommes ? Comment
retracer l'histoire biologique mouvementée d'une terre en évolution
permanente ?
C'est à quoi répond le livre de Patrick Blandin, "Biodiversité, l'avenir du vivant", Grand Prix Léon de Rosen de
l’Académie Française, pour sa contribution à "la compréhension et à
la diffusion des valeurs que recouvre la notion de respect de
l'environnement".
Ed. Albin Michel
2010
Patrick
Blandin
(1944-)
Vendredi 09 décembre 2011
Professeur émérite du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, Patrick
Blandin a enseigné l'entomologie et l'écologie. Après avoir dirigé la
Grande Galerie de l’Evolution (1994-2002), il a travaillé à la mise enœuvre d'un projet d'éthique de la conservation de la biodiversité pour
l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Il publie "Biodiversité, l'avenir du vivant", en 2010, à l'occasion de l'Année
Internationale pour la Biodiversité.
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La Biosphère de Vladimir Ivanovitch Vernadsky
Vernadsky a défini l'écologie comme étant la science de la biosphère en 1926. Mais d’où provient cette notion de biosphère ? Le mot n’est pas de lui, mais du géologue Eduard Suess. Il en a cependant donné la définition, en en développant les aspects biogéochimiques et écologiques du concept, dans La Biosphère.
Depuis la chute du Mur de Berlin et l’essor de l’écologie globale, ce livre, comme toute l’œuvre de Vernardsky, sont devenues des références scientifiques incontournables.
Ed. Seuil
2002
Wladimir I.
Vernardsky
(1863-1945)
Vendredi 09 septembre 2011
Vladimir Vernardsky est minéralogiste et chimiste. Originaire d’une famille russe et ukrainienne, il est reconnu comme l’un des fondateurs de la géochimie et de la pédologie modernes. Militant démocrate, il a participé activement à l’histoire de l’Union Soviétique, tout en demeurant un savant de premier plan, considéré comme le « père de la science" soviétique. Il rédige l’essentiel de son ouvrage La Biosphère, à Paris, où il donne la définition du processus, que nous connaissons aujourd’hui.
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L'énergie, c'est vous de Philippe Lebreton
Pétrole, ou nucléaire ? Au lendemain de la Guerre du Kippour et du premier choc pétrolier de 1973, le débat fait rage dans les états occidentaux. L'Energie, c'est vous, est donc un livre bien daté. Il souligne les enjeux écologiques liés aux choix économiques et politiques des sociétés industrielles. Il y expose particulièrement les risques inhérents propres à l'énergie nucléaire.
Ed. Stock
1974
Philippe
Lebreton
(1933)
Vendredi 12 août 2011
Ingénieur chimiste de formation, Philippe Lebreton est titulaire de trois doctorats (physique, chimie, et sciences naturelles). Très engagé dans le mouvement anti-nucléaire, il a collaboré au journal satyrique La Gueule ouverte sous le pseudonyme de Professeur Mollo Mollo.
Il a participé à la constitution du Mouvement écologiste français et s'est présenté en 1981 à l'élection présidentielle sous cette étiquette. Il publie L'Energie, c'est vous en 1974, un an après le second choc pétrolier.
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Tchernobyl, une catastrophe de Bella et Roger Belbeoch
Fukushima, une catastrophe qui en rappelle une autre : celle de Tchernobyl, le 26 avril 1986, en Ukraine. Retour aujourd'hui sur l'un des plus grands accidents industriels de l'histoire, ses dommages et ses victimes.
Grâce au livre de Bella et Roger Belbeoch, Tchernobyl, une catastrophe, Ivo Rens nous rappelle les faits et les conséquences de l'explosion du réacteur 4 de la centrale. Il nous en dresse un terrifiant bilan révélé bien des années après l'accident.
Ed. Allia
1993
Roger Belbeoch (1928-2011)
et
Bella Belbeoch (1928-)
Vendredi 10 juin 2011
Roger et Bella Belbeoch sont physiciens, ingénieurs de l'Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielle de la Ville de Paris (ESPCI). Roger est spécialiste des accélérateurs de particule et de la physique des faisceaux de haute énergie. Bella est ingénieur-docteur retraitée du Centre d'Etudes Nucléaire de Saclay (CEA). Le couple a publié de nombreux ouvrages et articles sur les effets des rayonnements ionisants sur le vivant, dont leur célèbre livre, Tchernobyl, une catastrophe.
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La Surchauffe de la croissance de François Meyer
La démographie mondiale croît à un rythme accéléré et l'évolution technologique de l'espèce humaine aussi, nous prévient le philosophe François Meyer, dans son livre paru deux ans après le célèbre Rapport Meadows du Club de Rome. Et de nous prévenir de l'imminence d'un bouleversant retour de bâton, si nous n'envisageons pas une reconversion de l'humanité hors de la civilisation industrielle.
Ed. Fayard
1974
Vendredi 11 mars 2011
Philosophe de l'évolution du vivant, le philosophe François Meyer (1912-2004) a enseigné en France et au Chili. Très influencé par Bergson, Teilhard de Chardin, et Karl Marx, il publie, en 1974, La Surchauffe de la croissance, Essai sur la dynamique de l'évolution.
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Rapport sur les limites à la croissance de Donella H. Meadows et Dennis L. Meadows
Le Rapport sur les limites à la croissance de Donella H. Meadows et Dennis L. Meadows, publié en 1972, annonçait l'effondrement du système. Pour ces deux auteurs, la poursuite de la croissance conduit à la catastrophe. Le Comité exécutif du Club de Rome commentait : "ces limites (à la croissance) risquent d'être atteintes plus rapidement encore du fait des contraintes politiques, économiques et institutionnelles de l'injuste répartition des ressources et des revenus". Ivo Rens nous présente ici le texte qui souleva une immense controverse chez les intellectuels et dans l'opinion publique.
Ed. Fayard
1972
Donella H. Meadows
(1941-2001) et Dennis
L. Meadows (1942)
Vendredi 11 février 2011
Donella H. Meadows, biophysicienne de formation et son mari Dennis Meadows, informaticien, sont les coauteurs américains de The Limits to Growth (Rapport sur les limites à la croissance, 1972), avec le norvégien Jorgen Randers et l'américain William Behrens. Un texte présenté comme le premier Rapport au Club de Rome.
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Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants? de Barry Commoner
Partant de l'analyse de deux pannes électriques mémorables survenues aux Etats-Unis et au Canada dans les années soixante, Barry Commoner s'interroge si ces "incidents" ne sont pas des accidents que le progrès devrait permettre d'éviter. Pollution de l'air, usage des détergents, épandage des insecticides, il passe en revue les dangers prévisibles de l'industrialisation. La science et la technologie seraient-elles devenues hors contrôle ?
Ed. Seuil
1969
Barry
Commoner
(1917)
Vendredi 14 janvier 2011
Biologiste de formation, Barry Commoner a été professeur de physiologie des plantes, à l'Université Washington pendant 34 ans. Il est aujourd'hui chercheur émérite au Queen's College de l'Université de New-York. Très engagé dans la lutte contre les essais nucléaires, il fonde le Parti des Citoyens, une formation écologiste sous laquelle il se présente à l'élection présidentielle américaine en 1980. Il publie Science and Survival (Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants?) en 1966.
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2010
Printemps silencieux de Rachel Carson
Ce livre fut un bestseller dans les années 1960. Rachel Carson y dénonçait l'épendage des pesticides et notamment l'usage du DDT. Pour l'ancien vice-président américain Al Gore, "on peut considérer à bon droit la publication de Printemps silencieux comme la naissance du mouvement écologiste".
Ed. Wild Project
2009
Rachel
Carson
(1907-1964)
Vendredi 17 décembre 2010
Rachel Carson est une biologiste marine. Après une carrière au Bureau des pêcheries, elle a écrit plusieurs livres à succès, dont Sous le vent de la mer, paru une semaine avant l'attaque de Pearl Harbor, et La mer qui nous entoure. Elle est décédée d'un cancer, un jour de printemps d'avril 1964.
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La planète au pillage de Henry Fairfield Osborn Jr
Voici un ouvrage pionnier "ouvrant la voie qui va de la science écologique à l'écologie politique", comme nous l'analyse ici Ivo Rens. Cet essai dresse l'état des lieux d'une guerre permanente de l'homme contre la nature. A propos de La planète au pillage, Einstein dit : "On sent d'une façon aigüe en lisant ce livre, la futilité de la plupart de nos querelles politiques comparées avec les réalités profondes de la vie".
Ed. Actes Sud
2008
Henry
Fairfield
Osborn Jr
(1887-1969)
Vendredi 12 novembre 2010
Henry Fairfield Osborn Jr, naturaliste américain, président de la Société Zoologique de New-York, aujourd'hui Wildlife Conservation Society, l'une des plus importantes ONG internationales de protection de la nature. Fils du célèbre paléontologue spécialiste des mammifères fossiles, il publia cet essai devenu célèbre : La Planète au pillage, en 1948.
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La décroissance de Nicholas Georgescu-Roegen Traduction, présentation et annotation Jacques Grinevald et Ivo Rens
La décroissance, un terme devenu à la mode. Mais qui en est l'auteur ? Peut-on réfuter le dogme de la croissance si cher aux économistes ? La décroissance est-elle inéluctable ? Ivo Rens a relu pour nous le texte de Nicholas Georgescu-Roegen qu'il avait traduit et annoté avec Jacques Grinevald, dans sa première édition, chez Favre, à Lausanne, en 1979.
Ed. Ellébore
Sang de la Terre,
2006
Nicholas Georgescu-
Roegen
(1906-1994)
Vendredi 08 octobre 2010
Nicholas Georgescu-Roegen est un économiste dissident et philosophe des sciences roumain, né à Constantza, sur les bords de la Mer Noire.
Mathématicien et statisticien de formation, il a mené une carrière de professeur américain de sciences économiques à l'Université Vanderbilt à Nashville, au Tennessee. Il est l'auteur de La science économique : ses problèmes et ses difficultés, éd. Dunod, 1970 et de La décroissance, éd. Ellébore, 2006.
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La Terre, une planète singulière de Roland Trompette
Voila un ouvrage qui propose une initiation aux Sciences de la Terre et de l'Univers, omniprésentes dans notre quotidien.
Ivo Rens nous en décrit les principaux mécanismes développés par l'auteur,
à travers plusieurs exemples qui nous sont familiers (séismes, la menace que représente les météorites pour notre planète, etc.).
Et comment la Terre solide est intégrée dans le système solaire et dans l'Univers.
Un voyage sidéral pour comprendre facilement pourquoi notre planète est unique.
Ed. Belin
pour
la science,
2003
Vendredi 10 septembre 2010
Roland Trompette a enseigné les fondements des Sciences de l'Univers en première année d'université. C'est cet enseignement qui a servi de base à la rédaction du livre. Il a également été enseignant au DEA de l'Université d'Aix-Marseille III et à l'Université de Sao Paulo. Médaille d'argent du CNRS en 1983.
Ecouter :
Itinéraire d'un universitaire genevois par Ivo Rens
Comment traverser la guerre quand on est partagé entre sa Belgique natale et l'Algérie ? Ivo Rens nous livre dans son "Itinéraire " le parcours d'une enfance partagée entre plusieurs cultures dans la turbulence de l'histoire.
Il y explique les choix qui l'ont mené vers son engagement dans la lutte antinucléaire. Ses analyses l'ont conduit à conjecturer l'effondrement prochain de la civilisation industrielle. D'où sa certitude de notre besoin de "décroissance".
Ed. Bruylant,
Bruxelles, 2009
Ivo Rens
Vendredi 16 juin 2010
Une enfance ballotée par la guerre entre la Belgique , l'Algérie, l’Angleterre et le Canada
Un père dirigeant syndicaliste puis haut fonctionnaire international, souvent en voyage.
De fréquents changements d'écoles. Une vie vagabonde entre Bruxelles, Oran, Frenda, Londres et Montréal, en pleine guerre mondiale. Rien ne laissait supposer qu'Ivo Rens embrasserait plus tard une carrière académique.
Nommé fonctionnaire international après ses premières études universitaires, puis conseiller de Paul-Henri Spaak, Vice-premier ministre de Belgique, le jeune intellectuel s'est finalement installé dans la cité de Calvin, où il a enseigné l'histoire des doctrines politiques à l'Université de Genève.
Ecouter :
La centrale
nucléaire de
Creys-Malville
Vendredi 27 août 2010
Un scientifique engagé contre le nucléaire
Intellectuel conscient des enjeux de son siècle, Ivo Rens s'est vivement engagé dans le combat antinucléaire dans les années 70'. Il s'est employé à rassembler nombre de scientifiques et d'intellectuels en lançant l'Appel de Genève, puis en dirigeant l’Association pour l’Appel de Genève (APAG), contre le surgénérateur SuperPhénix et la société du plutonium.
Ecouter :
H.Colins
Vendredi 03 septembre 2010
Du socialisme rationnel à la décroissance
Pour le dernier volet de notre rencontre avec Ivo Rens à propos de son Itinéraire d'un universitaire genevois, nous aborderons ce qui fut l'un des grands travaux de sa vie : une monumentale recherche sur Hippolyte Colins (1783-1859) et son Ecole dite du socialisme rationnel.
Le professeur genevois entretient aujourd'hui encore la bibliothèque et les archives de la Société des Etudes Colinsiennes dans la région savoyarde. Autre référence majeure: le philosophe et économiste Nicholas Georgescu-Roegen, dont il a traduit avec Jacques Grinevald un ouvrage intitulé La décroissance. Un sujet toujours d'actualité plus de vingt-cinq ans après.