Les syndicats de Suisse romande et du Tessin ne veulent pas de la hausse de la retraite pour les femmes à 65 ans. Ils le diront haut et fort le 1er Mai, notamment à Genève. L’accepter, « c’est préfigurer celle de tous à 67 ans », nous confie Manuela Cattani, Présidente de la Communauté Genevoise d’Action Syndicale (CGAS) et co-Secrétaire générale du Syndicat Interprofessionnel de Travailleuses et travailleurs (SIT). La récolte des signatures bat son plein pour le référendum contre le projet de réforme des retraites adopté par le Conseil National en mars dernier.
Une bonne partie de la base syndicale ne se retrouve pas dans l’adoption par Parlement, à Berne, de la réforme de la prévoyance vieillesse. La fronde est lancée contre les états-majors, comme à Genève. « Les syndicats n’ont pas négocié avec le patronat », tonne Manuela Cattani. « Il s’agit de mesures politiques » prises d’en haut « par la classe politique ». Elle décline à notre micro les conséquences qui attendent les retraités, les femmes et les bas revenus, si le référendum lancé contre la loi adoptée n’aboutit pas. Ce serait ainsi, selon les calculs du SIT, une perte de 24000.- Fr pour les femmes, principales victimes de la hausse de la retraite.
Interview : Jean Pélichon
Réalisation technique : Cyril Cailliez |
Manuela Cattani
/DR/ Jean Musy-2017
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