À l’occasion de la Journée internationale de réflexion sur le génocide de 1994 des Tutsi au Rwanda, décrétée par les Nations Unies en 2003, la Ville de Genève et l’ONU ont rendu hommage, jeudi 13 avril, au million de morts tombés sous les machettes de la dictature du gouvernement génocidaire formé à Kigali le 8 avril 1994.
Les autorités genevoises représentées par la présidente du Conseil municipal de la Ville, l’avocate Uzma Khamis Vannini (Les Verts) et les Nations Unies, par Alessandra Vellucci, directrice de l’information UNOG ont déposé plusieurs gerbes, devant la stèle commémorative sise à la Place des Nations.
Une émouvante cérémonie s’est ensuite tenue au Palais des Nations pour rappeler ces terribles événements, qui, soulignons-le, vit la présence des casques bleus de l’ONU sous la responsabilité de Kofi Annan, briller par leur inaction pendant les massacres. Le message d’António Guterres, Secrétaire Général de l’ONU lu par Tatiana Valovaya, directrice UNOG et l’intervention vidéo de Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme ponctuaient la commémoration, en présence de Marie-Chantal Rwakazina, ambassadrice du Rwanda à l’ONU.
Providence Umugwaneza, rescapée du génocide à l’âge de onze ans après avoir perdu ses parents et ses cinq frères et sœurs, y a présenté un bouleversant témoignage. Aujourd’hui membre de la Commission consultative sur l'holocauste, le génocide et l'antisémitisme du Texas, à Austin, où elle vit, elle poursuit inlassablement un travail de mémoire pour sensibiliser les jeunes générations contre la haine, malgré les divisions de la société américaine et souhaite ainsi les « prévenir » des situations de génocide.
Témoignage au micro de Radio Zones.
Interview et photos : Jean Musy
Technique : Cyril Cailliez |
Providence Umugwaneza
© Jean Musy / 2023
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