Une exposition d’affiches et une rencontre-débat à Ferney-Voltaire le 15 septembre, organisées par Radio Zones à l’occasion des 60 ans du Planning Familial français célébré cette année. L’événement s’inscrit dans une vraie coopération transfrontalière avec la présence de l’unité de santé sexuelle et planning familial des Hôpitaux Universitaires Genève (HUG). Notons la présence annoncée de figures historiques de personnalités qui ont participé de longue date au developpement de ces institutions. La manifestation est soutenue par la Mairie de Ferney, les HUG, le Planning Familial Rhône-Alpes et le Cercle Condorcet Voltaire.

Sous sa devise « Liberté, égalité, sexualités », le Planning familial accueille depuis 60 ans en France des femmes et hommes de tous âges, dans ses lieux d’information et centres de planification. Qu’y fait-on ? « Dans ces lieux d’écoute où la parole se libère, les entretiens portent sur toutes les questions relatives à la sexualité, la contraception, l’IVG, les maladies sexuellement transmissibles, les violences ». A deux pas, de l’autre côté de la frontière, l’unité de santé sexuelle et planification familial des Hôpitaux Universitaires Genève (USSPF) a fêté l’an passé le jubilé de la création du premier Planning familial en Suisse Romande. Deux histoires marquantes, deux cultures, des trajectoires distinctes, mais les mêmes finalités.

Quel chemin parcouru depuis l’invention de la pilule en 1955 et sa commercialisation dans les années 60’, facteurs qui ont permis la dissociation de la sexualité d'avec la procréation. Sans oublier la lutte pour le droit à l’avortement et à la contraception libre et gratuite, essentielle pour éviter les situations clandestines souvent mortelles pour les femmes. Puis arrive l’adoption par l’OMS de la notion de santé sexuelle qui doit beaucoup aux sexologues genevois. Dans les années 80’, voici l’invention de la procréation assistée pour lutter contre l’infertilité. C’est ensuite le réveil brutal avec l’arrivée de l’épidémie du virus du sida (VIH) : dans un premier temps la sexualité a l’odeur de la mort, faute de médicaments et de vaccins. Puis, au fur et à mesure du contrôle de la pandémie, se développent les campagnes de prévention. La sexualité devient une préoccupation de santé publique, tant pour le VIH que les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

C’est ce parcours et la place des femmes et des hommes d’hier à aujourd’hui dans ce processus, que la rencontre-débat abordera. Rediffusion pour l’occasion de l’émission réalisée avec Lorenza Bettoli Musy, responsable actuelle de l’USSPF, qui nous rappelle le contexte historique de la création de ce lieu unique pour Genève, en le replaçant dans l’histoire des femmes et des mœurs qui ont bien changé en 50 ans.