Trente communes françaises mobilisées aux côtés d’associations s’opposent contre l’extension de l’Aéroport international de Genève. Leurs doléances sont relayées par le préfet du Rhône et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Stéphane Bouillon, dans une lettre de mars 2018 au directeur de l’Office fédéral de l’aviation civile suisse répondant à l’enquête publique du Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA). Des actions en justice sont en cours.
L’aéroport de Cointrin est situé en Suisse, mais lorsque les avions y décollent, ils gagnent immédiatement l’espace aérien français. La France est donc bien concernée par le développement des infrastructures aéronautiques aéroportuaires. Tant du côté de l’Ain que de la Haute-Savoie, la mobilisation s’organise « face à l’accroissement des nuisances sonores, à l’impact sur la qualité de l’air et donc de la santé, sur le développement du trafic aérien et des déplacements routiers induits par celui-ci », relève le préfet, soulignant au passage que « ce territoire connaît un rythme de croissance démographique parmi les plus élevés d’Europe ».
Rappelons que l’aéroport représente un minimum de 8990 emplois pour une valeur ajoutée de 1,545 milliard de francs suisses, soit 3,2 % du PIB genevois. « Le développement de l’aéroport projeté à l’horizon 2030 implique la recherche d’un équilibre entre nuisances, mesures correctrices, mécanismes de compensation et retombées économiques partagées à l’échelle du Grand Genève », écrit le haut fonctionnaire aux autorités suisses.
François Meylan, président de Ferney Avenir, l’une des associations qui s’est prononcée sur l’enquête publique PSIA dresse un état des lieux de la lutte qui a conduit au dépôt de plusieurs plaintes juridiques des opposants.
Interview : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez |