La Fondation Beyeler à Bâle présente jusqu’au 1er janvier une rétrospective de l’œuvre de Balthus. Le peintre d’origine polonaise reste l’un des grands artistes du XXe siècle, même si l’on retient trop la controverse liée à ses représentations de jeunes filles et de jeunes femmes aux poses lascives. Toute sa vie il s’est affiché comme « l’artiste de la contradiction et du trouble ».
Une quarantaine de toiles essentielles, peintes entre 1920 et 1990, dont le très célèbre Passage du Commerce Saint-André, aux mains de la Fondation bâloise, propose le meilleur de l’œuvre de cet autodidacte féru des grands maîtres, ami de Pablo Picasso, d’Adalberto Giacometti et de Federico Fellini. Balthus est l’homme du paradoxe et des contrastes. Sa peinture bascule entre « rêve et réalité, érotisme et candeur, objectivité et mystère, le familier et l’étrange ».
Il a passé son enfance en Suisse, aux côtés du poète Rilke notamment et s’est éteint en 2001, au Grand Châlet à Rossinière, dans le canton de Vaud. Avec cette exposition, la Fondation Beyeler veut aussi proposer « un débat et une réflexion sur les possibilités et les fonctions de l’art ».
Michiko Kono, co-commissaire de la manifestation nous explique l’originalité de l’œuvre de l’artiste, tandis que Setsuko Kłossowska de Rola, veuve de Balthus, nous révèle sa première rencontre au Japon avec l’homme de sa vie. Elle avait vingt ans, lui, cinquante-quatre.
Interview : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez |
Setsuko Kłossowska de Rola
© Jean Musy 2018
Michiko Kono
© Jean Musy 2018
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