Totems, casse-tête, gardiens de la case et autres objets du quotidien, tous animés de l'esprit kanak, tels sont les sculptures de Marjorie Tiaou, présentés à L'Usine Kugler à Genève, du 14 au 24 juillet. La mélanésienne d'Ouvéa tire son savoir traditionnel de son père, artiste kanak bien connu en Nouvelle-Calédonie et ailleurs dans le monde.
Sous le sigle de "Tribal Cut", elle travaille surtout le bois d'acacias, "recyclé" précise-t-elle, "pour préserver l'environnement". Chaque figure, chaque forme obéit à un ordre à la fois animiste et traditionnel, transmis de génération en génération. Dans ce monde, les esprits et les êtres se respectent. Ils participent de la nature comme d'un grand tout. Par son art, Marjorie Tiaou cherche à perpétuer ce savoir et ces croyance menacés de disparition.
Rencontre exclusive avec l'unique femme sculpteur kanak.
Interview et photos : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez
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Marjorie Tiaou
lors de son exposition
à l'Usine Kugler à Genève
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