La pièce connut un bide retentissant à sa création le 06 novembre 1733 par les Comédiens Français. On parla même de cabale contre Marivaux. Pourtant l’intrigue est subtile et riche en rebondissements. Le metteur en scène José Lillo s’en est saisi pour présenter ce qu’il nomme « un théâtre de l’inquiétude » au Théâtre de l’Orangerie (Genève) du 07 au 19 août 2012. « Rien n’y est stable. Les apparences y sont constamment mises à l’épreuve ou sont des pièges à retardement ».
Ici pas question de fanfreluches dans les costumes ni dans les décors. Nous sommes tout simplement dans la salle où aura lieu le buffet d’un mariage annoncé comme imminent. La lumière égrène le temps. Deux promises pas rassurées devant le comportement des élus de leur coeur veulent vite s’assurer de leur bon choix. Elles vont s’adonner à un véritable épluchage psychologique de leurs prétendants, dans une cruauté sans merci, « jusqu’à leur faire rendre leur nature ».
Rencontre avec le metteur en scène, José Lillo.
Interview : Jean Pélichon
Réalisation technique : Cyril Cailliez |