C’est en 1965 qu’a été ouvert à Genève le Centre d’Information Familial et de Régulation des Naissances (CIFERN), qu’on n’appelait pas encore le Planning Familial. En effet, face aux 50 000 avortements clandestins estimés en Suisse dans les années 60, ce ne sont pas les féministes, mais les milieux de la prévention auprès des jeunes et des familles qui prennent l’initiative de créer le Centre. Le succès est immédiat. Les besoins des femmes et des jeunes sont immenses.
Avec les années sida et la migration culturelle croissante, les missions du Planning se sont diversifiées. Le CIFERN est devenu Unité de Planning Familial, puis a été rattaché aux Hôpitaux Universitaires Genevois (HUG), avant de prendre sa dénomination actuelle : « unité de santé sexuelle et planning familial ». Quelles sont les populations qui la fréquentent ? Pourquoi y vient-on consulter ? Quels types de réponse peut-on y recevoir ? Les hommes y ont-ils aussi une place ?
Lorenza Bettoli Musy, responsable actuelle de l’unité, nous rappelle le contexte historique de la création de ce lieu unique pour Genève, en le replaçant dans l’histoire des femmes et des mœurs qui ont bien changé en 50 ans.
Visite guidée radiophonique d’une institution au service des jeunes, des femmes et des couples, dont l’existence est aussi l’acquis d’une lutte des femmes depuis sa création. En effet, en 2012, suite à la menace de suppression de postes de conseillères en planning par la direction des HUG, soit la disparition de l’unité à brève chance, un grand mouvement de solidarité toutes tendances politiques et syndicales confondues s’est manifesté jusqu’au sommet de l’Etat. Le service a été maintenu.
Interview : Jean Pélichon
Réalisation technique : Cyril Cailliez |
Lorenza Bettoli Musy
/DR/ Jean Musy (2015)
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