Une trentaine de requérants d’asile occupent le centre culturel du Grütli à Genève depuis lundi, soutenus par quatre collectifs de militants et d’habitants, ainsi que par le parti de gauche Solidarités. Ils refusent leur transfert du Centre des Tattes au bunker de la Protection Civile à Carouge ouvert la semaine dernière : transfert effectué par la police genevoise à la demande de l’Hospice Général. Une rencontre est prévue avec leurs représentants et le Conseiller d’Etat MCG, Mauro Poggia, ce mardi, en début d’après-midi, avant une manifestation de soutien à 18h devant le Grütli.
Originaires d’Afrique du Nord, de Somalie, d’Erythrée et du Tchad notamment, ces jeunes demandeurs d’asile, sont pour la plupart déboutés et en attente de leur sort depuis de nombreux mois. Ils ont dû récemment signer des papiers aux Tattes, en présence d’agents de sécurité, sans toujours en comprendre le sens, faute de traduction, leur demandant de ne pas s’éloigner de quelques centaines de mètres du bunker qui leur est attribué, sous peine d’arrestation. Ils ne bénéficient plus non plus des faibles allocations d’aide allouées jusque-là, comme ils nous l’ont déclaré.
Le mouvement de solidarité lancé pour améliorer l’accueil des requérants (Solidarités Tattes, Stop Retour, Stop Bunker et des habitants des Tattes) proteste depuis plusieurs mois contre le durcissement de la politique d’hébergement de l’Hospice Général et du Gouvernement cantonal genevois. Deux nouveaux bunkers doivent être ouverts au début de l’été pour recevoir plusieurs dizaines de requérants.
Chronique d’une lutte avec Michel, membre du Collectif Sans Retour et de Mohamed (non d’emprunt), requérant d’asile participant à l’occupation.
Interview : Jean Pélichon
Réalisation technique : Cyril Cailliez |
Occupation du Grütli à Genève
/DR/Jean Musy 2015
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