La nouvelle table ronde sur le Sahara occidental s’est achevée ce 6 décembre à l’ONU, à Genève, après deux jours de discussion. Cette reprise des pourparlers bloqués depuis six ans, a été lancée à l’initiative de l’ancien Président allemand, Horst Köhler, Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara occidental. Elle laisse augurer un petit espoir dans ce conflit qui dure depuis 44 ans. Une nouvelle rencontre est agendée début 2019.

Situé au sud du Maroc, le Sahara occidental, est inscrit par l’ONU comme « territoire non autonome », au même titre que la Nouvelle Calédonie. Cette ancienne colonie espagnole reprise par le Maroc à la mort du Général Franco à la suite d’un Marche Verte, est revendiquée par le Front Polisario, qui y a proclamé la République Sahraouie Démocratique, reconnue par plusieurs dizaines de pays.

La tension est toujours vive entre les combattants sahraouis et l’armée marocaine, malgré un cessez-le-feu surveillé par la force des Nations Unies de la MINURSO, chargée à l’origine de préparer un Référendum sur le statut du Sahara occidental, mission qui n’a jamais abouti. La pression américaine sur l’ONU pour ne plus payer des fonds considérables sans suite, ne serait pas étrangère à la révision désormais chaque six mois de la présence militaire onusienne au Sahara.

Le point des négociations avec l’ambassadeur Jamal Zakari, membre de l’équipe de négociation sahraouie.

Reportage : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez