Homme de dialogue, de justice et démocrate, Ismet Chérif Vanly a lutté pour les droits humains des Kurdes. Toute sa vie, il a oeuvré pour l’unité de son peuple. Cet intellectuel originaire du Vieux-Damas, en Syrie, vient de s’éteindre à l’âge de 87 ans, à Lausanne.
Trois cents membres de la communauté kurde en Suisse, de la diaspora, des partis, des organisations et des associations kurdes de toutes tendances réunies lui ont rendu un dernier hommage, mercredi 16 novembre, au Centre funéraire de Montoie. Il repose au cimetière du Bois-de-Vaux de la capitale vaudoise.
Fondateur de l’Association des étudiants kurdes en Europe, en 1949, à Lausanne, aux côtés de Noureddine Zaza, il devient plus tard le porte-parole à l’étranger de Mustafa Barzani, pendant de nombreuses années. Victime d’une tentative d’assassinat en 1976, à Lausanne, il survit cependant à ses blessures. Celui qui fut un discret greffier du Tribunal de district lausannois pendant seize ans, n’en a pas moins fréquenté les grands de ce monde, de Khomeiny à Jean-Paul II, aux quatre coins de la planète.
Début 2011, il a légué ses archives, soit plus de 3500 documents en sept langues, à la Bibliothèque cantonale universitaire de la Riponne. Le fonds sera bientôt accessible aux chercheurs et au public.
Ismet Chérif Vanly avait épousé en 1953, la Tessinoise Carmen, dont il eut un fils, Syamend, en 1957. L’histoire retiendra aussi que Paris et Londres ont reconnu en 1989 sa Déclaration des droits du peuple kurde.
Kendal Neza, Président de l’Institut Kurde de Paris, Abdul Rahman Haji Ahmadi, Président du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan et Jacqueline Sammali, écrivaine et ancienne Présidente de l’Association Suisse-Kurdistan dressent un bref portrait de la personnalité d’Ismet Chérif Vanly, en exclusivité pour Radio Zones.
Interview et photos : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez |
Îsmet Şerîf Vanlî
© Rûdaw/2010
Cérémonie à Montoie
Carmen Vanly (centre)
et son fils Syamend (à dr.)
Parmi les personnalités présentes,
de dr. à g. :
Zübeyir Aydar,
porte-parole du PKK en Europe
et Adbul Rahman Haji Ahmadi,
président du PJAK
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