Il aime les paysages, la campagne et les lettres. Poursuivant les traces de feu son père postier, il devient facteur à son tour, à une époque où les P.T.T. suisses recrutaient facilement les jeunes gens et les payaient bien. Mi-temps aux postes, mi-temps dans les voyages au long cours, Jean-Jacques Kissling devient photographe de presse parallèlement.
Il signe Une vie de facteur (Editions Héros-Limite, 2017), où l’on découvre avec lucidité et drôlerie l’existence de celui qu’on n’appelle plus officiellement que le « collaborateur de distribution », le mot facteur étant réservé désormais au fabricant de piano.
Autres temps autres mœurs et la mécanisation de la distribution étant passée par là, le postier remplaçant a été remplacé, poussé au chômage à cinquante ans. Il nous révèle les coulisses de ce grand ménage dans le courrier, où il n’y a plus beaucoup de secret postal, avec la saisie des données réalisées par le géant jaune à l’insu de ses clients, au nom de l’efficacité et de la rentabilité.
Parcours de vie d’un homme de lettres passé du timbre à la plume, désormais à plein temps.
Interview : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez |
Jean-Jacques Kissling /DR
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