Présidentielles 2024 au Sénégal : Opposants devant l’ONU contre la répression politique du régime

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Présidentielle 2024 au Sénégal
Opposants devant l’ONU
contre la répression politique du régime

La campagne présidentielle sénégalaise 2024 bat son plein et ravive les tensions. Plus de deux cents candidats annoncés, dont une poignée au final franchira la barrière des cautions et des parrainages requis. Le Président sortant, le géologue Macky Sall, deux mandats au compteur, ne devrait pas se représenter selon la constitution en vigueur. Mais tous les coups sont bons pour se débarrasser des challengers crédibles, selon l’opposition sénégalaise, comme le parti PASTEF qui manifestait dimanche 7 mai dernier devant l’ONU, à Genève, dénonçant 400 arrestations de ses membres depuis quatre semaines.

Son leader, Ousmane Sonko, un ancien inspecteur général des finances, maire de Ziguinchor en Casamance, arrivé troisième à la dernière élection présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix, a le vent en poupe aujourd’hui. Style branché, large usage des réseaux sociaux, langage « punchy », il a fondé en 2014 le parti Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF). Un programme « ni de droite ni de gauche » aux accents quelque peu populistes, mais qui porte, surtout auprès d’une jeunesse représentant plus de la moitié de la population du pays.

Inculpé pour une affaire de viol dont le procès n’a pas encore eu lieu et condamné en appel lundi 8 mai dernier pour diffamation d’un ministre qu’il avait accusé de corruption, à six mois de prison avec sursis, le voilà quasi inéligible à la présidentielle, sauf décision de la Cour suprême, en cas de recours ultime. Ce que dénonce vigoureusement ses partisans et une bonne partie des opposants sénégalais, pour qui il s’agit d’une manœuvre du pouvoir visant à instrumentaliser les tribunaux, dont les magistrats sont nommés par le Ministre de la Justice, dans le but d’écarter toute voix discordante, dangereuse pour l’équipe dirigeante.
Rappelons que lors des législatives du 31 juillet 2022, la coalition du Président Macky Sall est sortie fragilisée, n’ayant pas obtenu de majorité à l’assemblée nationale.

Abip Diop, coordinateur en Suisse du parti PASTEF, Secrétaire national adjoint, chargé des stratégies et de la prospective, membre du Bureau politique, nous rappelle ici les enjeux de cette campagne électorale très tendue. Il y dénonce aussi la répression politique du régime, comme le détaille le Mémorandum du PASTEF déposé en janvier dernier auprès de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies et du DFAE suisse, relevant notamment la surpopulation carcérale grandissante dans les prisons sénégalaises, avec plus de onze mille détenus incarcérés, selon lui, soit trois fois plus que n’en peuvent contenir les geôles du pays.

Interview : Jean Musy
Technique : Cyril Cailliez


Abib Diop, coordinateur
en Suisse du PASTEF

© Jean Musy / 2023


Mercredi 10 mai 2023


Infos Spéciales

Présidentielle 2024 au Sénégal
Opposants devant l’ONU
contre la répression politique du régime

avec Abib Diop, coordinateur en Suisse du PASTEF,
Secrétaire national adjoint chargé des stratégies
et de la prospective, membre du Bureau Politique du parti


Manifestation devant l’ONU des opposants du PASTEF, le 7 mai dernier, contre la répression politique    
du régime sénégalais dans le déroulement de la présidentielle 2024
© Jean Musy / 2023