Clés de Lecture Un regard différent et varié sur l’action et la création
Avec Jean Pélichon
Chaque Mardi à 19h00
Rediffusion le Mercredi à 01h15, 07h30 et 13h45
De la politique à la littérature, de la science à l’économie, de l’environnement aux problèmes de société, Clés de lecture vous propose chaque quinzaine un regard différent et diversifié avec une personnalité.
Très lucidement, Henry Miller remarquait que « certains sentent la pluie à l'avance : d'autres se contentent d'être mouillés ». Avec Clés de lecture, nous cherchons à comprendre et à connaître ce qui se trame derrière le rideau de pluie de l’action ou de la création.
Production : Jean Musy
Réalisation technique : Cyril Cailliez
Traité de Lausanne 1923 Un pacte des puissances
au détriment de la démocratie avec Hans-Lukas Kieser, professeur à Newcastel University (Australie) et à l’Université de Zürich
Traité de Lausanne de 1923 Contexte et conséquences régionales avec Hamit Bozarslan, historien et politologue
et Kendal Nezan, président de l’Institut Kurde de Paris
Trafics, scandales, affaires d’état en Suisse ou les dessous de l’"affaire Kopp"
35 ans plus tard avec Frank Garbely, journaliste d’investigation suisse
Mobilité, télétravail,
précarisation de l’emploi Que signifie travailler aujourd’hui ? avec Jean-Michel Bonvin, sociologue
et professeur à l’Université de Genève
Un ex-militaire accuse
"La France a protégé les génocidaires" avec Guillaume Ancel, auteur de "Rwanda, la fin du silence, témoignage d'un officier français"
Génocide des Tutsi au Rwanda Quelle est la responsabilité du gouvernement français de 1994 ?
avec Patrick de Saint-Exupéry,
ancien journaliste au Figaro
et directeur de la revue XXI
Blasphème : principe religieux
ou instrumentalisation politique ? avec Jacques de Saint Victor,
historien et journaliste
Que se cache-t-il derrière ce qui nous paraît être une « injure au religieux » ? Le « péché de bouche » a-t-il été réprimé au nom de Dieu ou du Roi ? Pourquoi la Révolution française a-t-elle supprimé le délit de blasphème, suite à la condamnation et au supplice du Chevalier de La Barre, puis à la campagne menée par Voltaire pour la réhabilitation du jeune noble ?
En quoi le délit de blasphème concerne-t-il la liberté d’expression ? Assiste-ton aujourd’hui « à un retour ou à un recours au religieux » ? Quand le théologique revient, est-ce le signe de la baisse du politique, comme l’affirme Daniel Ben Saïd ? En quoi la lutte contre le prosélytisme met-elle en cause la liberté de conscience ?
Rencontre avec Jacques de Saint Victor, historien du droit et chroniqueur au Figaro Littéraire. Il est l’auteur d’un essai intitulé :
« Blasphème, Brève histoire d’un crime imaginaire », (Ed. Gallimard, 2016).
Réfugiés en Mer Egée Le cauchemar humanitaire avec Gunilla von Hall, grand reporter suédoise
Qui sont ces réfugiés ? Chacun se souvient encore de la photo du corps du petit Aylan, cet enfant kurde gisant au bord d’une plage turque. Image terrible prise par la photographe Nilüfer Demir, qui symbolise à elle seule le drame des réfugiés tentant de fuir à tout prix la guerre et la misère.
Dans quelles conditions et avec quels risques tentent-ils de passer de la côte turque aux îles grecques de la Mer Egée ? Comment sont-ils accueillis ? Comment réagissent les autorités locales et les pays d’accueil ? L’Onu a-t-elle failli à son devoir d’assistance ? Pourquoi un groupe d’extrême-droite vient en Grèce les décourager de venir en Europe du Nord ?
Gunilla von Hall, grand reporter au quotidien suédois Svenska Dagbladet, a passé récemment quinze jours sur les bateaux de sauveteurs volontaires. Elle nous livre un témoignage saisissant sur le drame quotidien qui se joue sur ces côtes pourtant si touristiques, devenues un vrai cauchemar humanitaire.
Exposition : Les rois Mochica
dans le Pérou ancien Entre le pouvoir et les dieux jusqu’aux pilleurs
de tombes par Steve Bourget, archéologue
et anthropologue
Depuis vingt-cinq ans le canadien Steve Bourget étudie et fouilles les sites des rois Mochicas de la côte nord du Pérou. Une civilisation brillante dont les témoignages sont éblouissants comme nous l’a révélé l’exposition qu’il a présentée en première mondiale au Musée d’Ethnographie de Genève de novembre à mai dernier. Contemporain des Mayas basés au Mexique, les Moche, comme on les appelle aussi, ont connu leur apogée au Ve et VIe siècle de notre ère.
Tout à la fois archéologue et anthropologue, Steve Bourget nous déchiffre « les sociétés complexes » précolombienne et en brosse une fresque saisissante du pouvoir politique et religieux, dont nous avons trace à travers le souvenir des terribles sacrifices humains. Il dénonce aussi la dernière menace qui pèse sur leur civilisation : celle du pillage systématique des tombes royales encore existantes.
Andréï Gratchev Chronique d'un enfant du dégel soviétique
Andreï Gratchev a pleuré Staline à onze ans. Etudiant, il accompagne Gagarine en France comme traducteur. Il vit en plein les grands changements que connaît la Russie soviétique : de la montée au pouvoir de Khrouchtchev au « printemps de Prague », avant de devenir membre du Département international du Comité central du Parti, et d’accéder au Kremlin comme conseiller et porte-parole de Mikhaïl Gorbatchev.
Né en 1941, Andreï Gratchev est historien, journaliste, politologue et spécialiste des relations Est-Ouest pendant la guerre froide, de renommée internationale. Il a été chercheur et conférencier dans plusieurs universités, dont celles d’Oxford. Il dirige actuellement le Comité scientifique du New Policy Forum. Il a publié récemment « Le Passé de la Russie est imprévisible », Journal de bord d’un enfant du dégel, (Alma Editeur, nov. 2014).
Dans cet ouvrage, il analyse l’échec de la politique de Gorbatchev et les vingt-quatre ans qui ont suivi la fin de l’URSS. Il s’interroge aussi sur l’état de la société russe d’aujourd’hui et pourquoi elle fait le choix du populisme et du nationalisme.
Vendredi 06 mars 12h15 Uni-Mail Salle MS 130
avec Global Studies Intitute 15h Club Suisse de la Presse
avec Association de la Presse Etrangère en Suisse 17h Forum Fnac-Rive 19h Orangerie du Château de Voltaire avec Ville de Ferney-Voltaire
Mardi 03 mars 2015
1ère partie:
2ème partie :
Carlos Díaz metteur en scène
cubain recrée Joséphine, cérémonie
pour actrices désespérées
d’Abilio Estévez
C’est à un véritable événement théâtral que nous convie le Théâtre de La Parfumerie à Genève avec la pièce du romancier et dramaturge cubain Abilio Estévez, recréée pour l’occasion par Carlos Díaz. Rencontre et portrait avec l’un des plus grands metteurs en scène cubains actuels.
Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées est une œuvre universelle signée d’Abilio Estévez, « le Proust des Caraïbes », plus connu comme romancier et largement traduit. Il habite aujourd’hui Barcelone, après avoir quitté Cuba en 2000. Carlos Díaz est, lui, installé avec sa troupe Teatro El Público - plus de cent acteurs - dans la grande salle Trianon à la Havane.
« Joséphine, écrit Carlos Díaz, est l’histoire d’une voyageuse de l’esprit qui parcourt le monde. Une vieille femme qui habite dans les montagnes de l’Oriente de Cuba dit avoir 120 ans et avoir marché 103 ans. Son voyage interminable est un prétexte pour raconter l'histoire de Cuba et une bonne partie de l'histoire du monde... Poursuivie par son alter ego, l'image dans le miroir, elle dialogue avec elle, se dispute, chante, se réconcilie et s'amuse par moments ». Un grand moment de théâtre.
Exclusif : Après le génocide des Tutsi au Rwanda Boubacar Boris Diop questionne la France et les intellectuels africains
Boubacar Boris Diop, écrivain sénégalais auteur de Murambi, le livre des ossements, paru en 2000 et réédité en 2014, à l’occasion de la commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, s’interroge sur « ce qui est passé de l’actualité à l’histoire ». Ses réflexions incriminent « l’afropessimisme des intellectuels africains ».
Il s’interroge sur la réalité du rôle de la France en Afrique encore aujourd’hui et questionne la notion de démocratie, du Mali à la Centrafrique, du Rwanda au Sénégal et au Soudan. Nous l’avons rencontré en mai dernier, au Salon du Livre de Genève.
Journée mondiale des Droits de l’Homme EXCLUSIF : Prisonnier politique pendant 17 ans, Michel Atangana témoigne
Michel Thierry Atangana Abega a passé 17 ans en cellule au Cameroun. Cet ancien prisonnier politique français, d’origine camerounaise, a attendu 15 ans avant de connaître une parodie de procès. Pris en charge par Amnesty International et Freedom House, il a été libéré en février dernier et reçu par le Président François Hollande, à son retour en France.
De passage en novembre dernier à Genève à la demande du Groupe de Travail du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, pour rendre compte du suivi de sa libération et de sa réhabilitation, il nous livre ici son témoignage en exclusivité. Enjeu : 500 millions d’euros sur fond d’affaire d’Etat franco-camerounaise.
25 ans après la chute du Mur de Berlin La démocratie est-elle en danger ?
Vingt-cinq ans après la chute du Mur de Berlin, quelles leçons a-t-on tirées de l’Histoire ? La démocratie est-elle en danger ? Se comprend-t-on vraiment d’Est en Ouest, en Europe ? Risque-t-on une nouvelle guerre froide ? Que cachent les replis vers le populisme ou le nationalisme ? La Révolution est-elle encore d’actualité ?
Andreas Gross préside le Groupe socialiste à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. Conseiller national au Parlement suisse, ce socialiste cofondateur du Groupe pour une Suisse Sans Armée et de l’« atelier pour la démocratie directe », a été Rapporteur spécial sur la Tchétchénie de l’Assemblée du Conseil de l’Europe. Il a été nommé récemment par le même Conseil, Chef de la Mission d’observation au dernier scrutin présidentiel de mai en Ukraine et aux élections législatives d’octobre en Tunisie.
En fin connaisseur des systèmes démocratiques, il nous livre ici ses réflexions critiques sur les dérives politiques possibles en Europe.
Andreas Gross
Mardi 18 novembre 2014
Nouvelles technologies Peut-on parler de sécurité de l’information ?
L’information est-elle vraiment gratuite sur internet ? Peut-on surveiller tout et tout le monde par les nouvelles technologies ? Qui connaît vraiment les pièges de leur emploi ? N’y a-t-il pas une perte de contrôle des usagers ? Doit-on craindre une phobie technologique ? Les politiques ont-ils une responsabilité dans la formation des jeunes générations aux nouvelles technologies ?
Stéphane Koch, membre du Comité de Reporters sans frontières Suisse, est spécialisé dans la sécurité de l'information, les utilisations des médias et réseaux sociaux, le risque humain et la gestion de la réputation. Il est aussi Vice-Président de High-tech Bridge SA, une société spécialisée dans le hacking éthique.
Il nous dresse ici un tableau des enjeux de la cyberinformation et des moyens de nous prémunir contre les abus et les dérives de toutes sortes qui nous guettent au quotidien par l’usage des moyens électroniques à notre disposition.
Exclusif :
"Pourquoi j'ai choisi Calomnies" Entretien avec Jean-Pierre Mocky
Jean-Pierre Mocky était début septembre à Morges sur les bords du Léman, pour l’avant-première suisse de son dernier film Calomnies, dont la sortie française est prévue en novembre prochain.
Comédien, producteur, mais aussi réalisateur d’une soixantaine de films, sans parler d’une cinquantaine de courts-métrages, l’enfant terrible du cinéma français, 81 ans aux prunes, s’explique sur son analyse du pouvoir au travers de ses films, sur sa critique sociale des mœurs et sa défense des SDF.
Il vient de signer une autobiographie sous forme d’entretien, La longue marche, avec Noël Simsolo, comédien, scénariste, réalisateur et historien du cinéma, paru aux éditions Neige et Ecriture au printemps dernier.
Hommes sans visage d’Henriette Rémi ou l’histoire secrète d’un livre-témoignage
sur les « gueules cassées » de la Grande Guerre
Victimes effrayantes de la Grande Guerre, ils étaient plusieurs dizaines de milliers de « gueules cassées », retour du front des tranchées. En 1939, Henriette Rémi écrit leur histoire blessée sous le titre Hommes sans visage, pour rappeler à ses contemporains l’horreur de la 1ère guerre mondiale, au moment où elle-même pressentait l’imminence d’un nouveau conflit.
Son livre passa la censure militaire suisse et paru en 1942. Longtemps les chercheurs ont pris Henriette Rémi pour une française témoin de la vie de soldats de l’hexagone. Mais l’historien genevois Stéphane Garcia a découvert derrière ce pseudonyme une Suissesse vivant en Allemagne au milieu de blessés allemands. Une femme libre penseur, qui correspondait avec le Prix Nobel de littérature Rudolf Eucken. Une membre socialiste active de la Ligue Internationale de la Jeunesse de Léonard Nelson, parlant l’espéranto et militante pacifiste convaincue. Il retrace pour nous son extraordinaire parcours tout en reconstituant l’histoire secrète de son livre.
Hommes sans visage (Editions Slatkine, 2014), avec une postface historique de Stéphane Garcia, est distribué auprès de 1800 professeurs d’histoire en Suisse Romande, à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre.
Editions Slatkine, 2014
Mardi 1er avril 2014
La face cachée de "l’Opération Turquoise" au Rwanda ou pourquoi le silence de la France
sur son soutien aux génocidaires en 1994
A quelques semaines de la commémoration de la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, la France n’a toujours pas reconnu son soutien à la dictature de feu Habyarimana et au gouvernement génocidaire qui lui a succédé. Pour la première fois, avec Silence Turquoise, une journaliste française (France Culture) parle des vraies intentions de la France avec l’opération spéciale « Turquoise », camouflée en opération humanitaire.
Grâce à une enquête fouillée menée en France et au Rwanda, avec un ex-sous-officier du GIGN membre du Commandement des opérations spéciales, Thierry Prungnaud, qui a accepté de parler depuis sa retraite, la chronologie des événements et l’établissement des responsabilités des militaires français engagés au Rwanda sous couvert de l’Onu est établie. Pourquoi, au contraire de la Belgique, la France n’a-t-elle toujours pas reconnu son soutien aux responsables du génocide des Tutsi ? Pourquoi tant d’inertie dans la justice française, alors qu’une plainte contre X a été déposée pour « complicité de génocide et de crimes contre l’humanité » ? Pourquoi la Mission Quilès n’a pas tout dit ? Comment la désinformation a-t-elle été orchestrée par des militaires hauts gradés et des politiques français de premier plan ? Pourquoi une large partie de la presse comme des intellectuels français se taisent-ils toujours sur ces événements ? Retour sur une page sombre de l’histoire pas encore tournée.
Il est russe. Il a connu l’exil et succombé à la grâce en passant par la rue, comme SDF, sans jamais quitter vraiment l’écriture. L’écrivain Nicolas Bokov nous livre ici sans détour son parcours hors du commun.
Né en 1945 à Moscou, Nicola Bokov obtint son doctorat sous l’ère soviétique grâce à sa lecture de Céline. Une quarantaine de ses œuvres plutôt satiriques circulent clandestinement. Il est dénoncé pour avoir participé à un samizdat. Début de l’exil sur les conseils d’un officier du KGB. L’écrivain arrive à Paris avec sa famille, puis découvre les Etats-Unis et l’Europe. Il devient journaliste à La Pensée russe, tout en collaborant avec les éditions Diogenes qui lui achètent tous ses manuscrits (La Tête de Lénine). Déchiré par un drame familial, Bokov est alors frappé par la grâce.
Son itinéraire personnel de Paris à Jérusalem le conduit sur la trace des grands monachistes. Pendant treize ans, c’est « le saint abandon » : le voilà SDF, puis ermite dans une grotte à 20 km de Paris. De retour à l’écriture et à la vie sociale, il publie son expérience sous le titre Dans la rue à Paris, préfacé par l’Abbé Pierre en 1998 et La Conversion (2003). Son dernier livre Opération betterave est une satire du pouvoir moscovite sous forme de roman policier, un genre culte pour la critique sociale en Russie comme en Chine aujourd’hui. Une douzaine de ses livres ont paru en français, notamment aux Editions Noir sur Blanc.
Portrait d’une éditrice en Noir sur Blanc avec Vera Michalski-Hoffmann
Elle était amoureuse de son mari et des livres. C’était il y a 25 ans le début de l’aventure de Noir sur Blanc, une maison d’édition suisse devenue depuis le « Gallimard » polonais.
Véra Michalski-Hoffmann dirige aujourd’hui le groupe Libella, soit une dizaine de maisons d’édition en France, en Suisse et en Pologne, sans compter la Libraire polonaise à Paris. Elle vient d’inaugurer au printemps 2013 une Maison de l’Ecriture qu’elle a construit à deux pas de chez elle, en pays de Vaud : son vieux rêve.
Portait d’une éditrice rencontrée au Salon du Livre de Genève
(avril 2012)
Le secret du trésor de Bassas da India ou comment protéger le patrimoine culturel sous-marin
Qui sont ces chasseurs d’épaves, véritables « aventuriers des temps modernes », passionnés d’histoire sous-marine pour les uns, pilleurs de pièces uniques pour les autres ? Karel Prokop les a rencontrés à travers une formidable enquête filmée, dont il a tiré Le secret du trésor de Bassas da India, diffusé sur la chaîne Arte les 1er et 14 juin 2013.
Parti retrouver la trace de la caraque portugaise La Santiago, échouée en 1585 avec 400 000 pièces d'argent à son bord sur un atoll des Terres australes et antartiques françaises, au large des côtes de Madagascar, Karel Prokop a tourné son documentaire comme un thriller. Avec ses gendarmes et ses voleurs : d’un côté, Michel L’Hour, patron de l’archéologie sous-marine française, de l’autre, des musées et des chercheurs d’épaves prêts à tout pour enrichir des collections privées ou publiques.
Le film nous interroge sur la préservation du patrimoine culturel sous-marin et des biens maritimes, au regard de la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de l’Unesco de 2001.
Afghanistan : les clés de lecture d’un conflit avec Gilles-Emmanuel Jacquet
De retour après plus de sept mois de séjour en Afghanistan, Gilles-Emmanuel Jacquet nous raconte le monde au quotidien à Kaboul et sa vie d’enseignant dans la capitale afghane, au Dunya Institute for Higher Education.
Le chercheur savoyard nous livre ses impressions et son analyse de la situation politique et militaire sur le terrain. Avec son témoignage, il nous donne les clés de lecture des enjeux diplomatiques régionaux et occidentaux qui s’interpénètrent derrière la guerre en Afghanistan. Le tout sur fond de rythmes traditionnels jusqu’au rap actuel afghans.
Gilles-Emmanuel Jacquet enseigne l’Histoire et les Relations Internationales dans une université privée de Genève.
Les coulisses de l’édition
et des prix littéraires avec Jean-Daniel Belfond (L’Archipel)
L’Archipel, c’est lui. Jean-Daniel Belfond, fils de Pierre, s’est fait un nom depuis la création de sa maison d’édition en 1991.
Comment choisit-on un livre ? Lit-on encore les manuscrits ? Pourquoi use-t-on de la réécriture et des « nègres » chez les éditeurs ? Quels sont les dessous des grands prix littéraires ? Y a-t-il de bons ou de mauvais prix ? Pourquoi l’invendu est un livre mort ? Le livre numérique va-t-il changer la donne de l’édition ? Le livre papier préserve-t-il la forêt?
C’est en toute franchise et sans langue de bois que Daniel Belfond répond à nos questions. Ames littéraires sensibles, s’abstenir !
Jean-Daniel Belfond
Mardi 07 mai 2013
Nouvelles technologies Quel défi pour l’éducation des jeunes ?
Séries téléréalité, « loft stories », internet et ses possibilités de tout voir et de tout dire, quelle gestion avons-nous de notre intimité à travers les écrans ? Les nouveaux médias sont-ils dangereux pour la jeunesse ? Connaissez-vous le 3-6-9-12 pour l’éducation aux images de vos enfants ? La violence montrée sur les écrans influence-t-elle les comportements ? Pourquoi la culture numérique est-elle révolutionnaire ? Faut-il opposer la culture du livre à celle de l’écran ?
Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste. Bien connu pour ses travaux sur le secret de famille, notamment sur la famille Hergé à travers des albums de Tintin, il nous livre ici quelques-unes de ses réflexions sur l’usage des images et des nouvelles technologies. Il a créée l’Institut pour l’Histoire et la Mémoire des Catastrophes (IHMeC) qui a lancé l’an passé le site http://memoiredescatastrophes.org, unique en son genre en Europe.
Alain Braconnier aime les enfants. Son Guide de l’adolescent qu’il a dirigé, fait école. Les best-sellers Mères et Fils, Les Filles et les Pères, voire Petit ou grand anxieux ? se succèdent chez ce psychiatre et psychologue, qui a dirigé l’Association de santé mentale du XIIe arrondissement de Paris. Dernier livre publié : Etre Parent Aujourd’hui, Amour, Bon Sens, Logique, paru chez Odile Jacob en 2012.
Est-ce une joie ou un cauchemar que d’être parent, maintenant ? Quels principes éducatifs appliquer ou remettre en question ? Faut-il de l’autorité ? Qu’est-ce qu’un enfant bien élevé et responsable ? Quels types de parents sommes-nous ? Autant de questions auxquelles répond avec amour, bon sens et logique le Dr Alain Braconnier.
EXCLUSIF - RDC : Le Kivu dans la tourmente Entre le jeu des puissances
et l’impuissance de l’Onu
Apres trois ans de paix, les massacres se suivent et se ressemblent à nouveau au Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les populations civiles en paient le tribut. Mais à qui profite la crise ? Qui sont les acteurs qui s’affrontent et entretiennent les conflits ? Que fait la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC - la MONUSCO - qui coûte chaque année plus d’un milliard de dollars à l’ONU ? Y a-t-il un nouveau risque de guerre ? A quel prix, la paix reste-elle possible ? Les rapports des experts internationaux sur la région des Grands Lacs sont-ils crédibles ou victimes des propagandes ?
Rencontre avec le Dr. Godefroid Kä Mana, théologien et philosophe, Président du Pole Institute à Goma (RDC). Il faisait partie d’une délégation d’intellectuels de la société civile du Kivu, à Kampala, en Ouganda, lors des négociations entre les rebelles du M23 et le gouvernement de Kinshasa.
Interview réalisée par Jean Musy (Radio Zones), à Kigali, le 18 décembre 2012, lors d’un Colloque international sur la prévention du génocide.
Mikhaïl Chichkine vit entre la Russie et la Suisse. Né à Moscou en 1961, il est le seul écrivain russe à avoir reçu les trois plus prestigieux prix littéraires de son pays. Son dernier roman traduit en français, Deux heures moins dix, paru en 2012 aux Editions Noir sur Blanc, évoque la guerre des Boxers en Chine, au début du siècle dernier.
Deux amants, Sacha et Volodia, s’écrivent leur bonheur passé, revisité par leur quotidien. Lui est à la guerre, elle est restée à la datcha où ils se sont aimés un été. Un roman épistolaire sur l’amour et la guerre, pour s’achever dans un douloureux décalage. Une allégorie sur la guerre en Afghanistan ou en Tchétchénie, sans le dire. Mikhaïl Chichkine, que nous avons rencontré au Salon International du Livre de Genève, nous livre sa vison du monde et de l’écriture, le poids des mots, son obsession de la mort et sa découverte de la Suisse où il est arrivé en 1995.
Deux heures moins dix est son cinquième livre paru en français.
René de Obaldia,
ou l'éclat de rire de la littérature
René de Obaldia est poète, romancier, dramaturge et même académicien. Ce qui lui a fait dire combien « c’est tuant d’être immortel ! ». Voilà qu’aujourd’hui, l’auteur de Centenaire (éd. Plon, 1959) est rattrapé à 93 ans par son destin.
Souvenez-vous de Le Défunt, de Génousie, du Satyre de la Villette ou Du vent dans les branches de sassafras (« un western de chambre »), autant d’œuvres qui ont marqué l’esprit français du XXe siècle. Ses poèmes « Les Innocentines sont dans les programmes scolaires et ses Impromptus toujours joués au théâtre.
Parolier de Luis Mariano avant de faire ses débuts sur scène avec Michel Simon et Louis Jouvet, Obaldia fut aussi familier de l’écrivain satirique polonais Slamovir Mrojek et du critique et éditeur Maurice Nadeau, notamment.
Issu d'une famille présidentielle panaméenne et d'une mère picarde, le jeune comte René fut élevé, comme il nous le confie, "en têtant du lait jaune", par une nourrice chinoise. Confidences radiophoniques dans un éclat de rire, recueillies au micro de Jean Pélichon, au Salon International du Livre, de la Presse et des Médias, à Genève (29 avril 2012).
A l’occasion de la sortie de Fusions, son dernier livre paru chez Buchet/ Chastel, au printemps 2012, l’écrivain suisse Daniel de Roulet nous confie ses inquiétudes et ses doutes sur les grandes causes qui l’ont interrogé depuis sa jeunesse. Le pourquoi de son engagement par l’écriture, sa lucidité face à l’histoire et rencontre avec les lecteurs.
Fusions est son vingt-troisième livre. Rencontre avec l’auteur au Salon International du Livre et de la Presse, à Genève (29 avril 2012).